Le Petit Pigeonnier

Publié le par Mat et Pat

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Un peu à l’écart de notre maison "Un Petit Pigeonnier", du 17ème siècle lui aussi, laissé à l’abandon depuis fort longtemps et uniquement empreint des dernières traces de ses occupants, c’est-à-dire, cochons, poules et pigeons. Ne sachant quoi en faire, un beau jour nous avons décidé de le restaurer lui aussi. Cela nous a encore pris quelques années de plus. Ne sachant pas au départ quel usage lui  attribuer, nous avons opté pour l'accueil de vacanciers. Notre région est touristique et accueillante, l’idée fût de transformer le pigeonnier en gîte. Les touristes à la recherche de calme, de nature et curieux de visiter notre joli Lot et Garonne, ont trouvé un véritable havre de paix dans le  "Petit Pigeonnier". Et voilà comment a débuté cette grande aventure, puisque les hôtes viennent désormais occuper les lieux et que pour chacun de nous c’est un plaisir  partagé. Nous croisons des gens charmants et avec certains de véritables liens d'amitié se sont noués, c'est génial et nous avons bien de la chance!!!  

Extrait de l’avant-propos de l’ouvrage « Pigeonniers de France » de Dominique Letellier :

Le pigeonnier tient une place toute particulière dans l’histoire sociale des pays occidentaux et, par voie de conséquence, dans l’architecture. Il porte en lui un paradoxe. En effet, sa fonction primordiale est utilitaire (nourriture et réceptacle à colombine) mais dès son avènement, il eut valeur de symbole : symbole du pouvoir et de la suzeraineté avant la Révolution, symbole de la liberté acquise après 1789…Si, toutefois, on peut considérer l’abolition des privilèges comme synonyme de liberté ! Le morcellement des terres seigneuriales donna naissance à une grande variété de pigeonniers de conception différente, quant à l’utilisation des matériaux, et livre de précieux enseignements sur l’aspect social de l’époque.

Aujourd’hui, les pigeonniers ont perdu leur utilité au profit de leur fonction de mémoire. Fichés au milieu d’un labour ou cachés à l’ombre des chênes, ils montent la garde, silhouettes transitoires entre un passé définitivement aboli et un futur qui ne saurait être serein sans référence à ses racines. Le temps en les érodant, ne les a ni résignés, ni humiliés. Il leur a conféré une certaine majesté.

 

 

Publié dans Vivre à la campagne

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